par Alice Antoine — automne 2024
Voyager à travers l’Europe pour rejoindre des chantiers de restauration du patrimoine, rencontrer des internationaux et découvrir des cultures ?
Je dis oui !

J’avais déjà participé à des chantiers de restaurations du patrimoine avec Rempart, d’abord pour valider mon stage de chantier puis parce que cela m’avait plu. Alors lorsque pendant mon Erasmus mes profs de patrimoine m’ont recommandé cette association, European Heritage Volunteers (EHV) et n’ayant pas particulièrement envie de quitter l’ambiance de l’Erasmus qui se finissait, j’ai été intéressée.
L’association EHV propose une vingtaine de chantiers à travers l’Europe pour lequel il suffit de postuler. Il est vrai que devoir faire un entretien pour être bénévole est particulier, mais ils souhaitent s’assurer que l’on aille sur des chantiers qui nous plaisent et que l’on parle anglais : aucun bénévole sur place n’a la même nationalité que les autres.
Ainsi, je me suis retrouvée début août à prendre l’avion pour Vienne, puis le bus pour Bratislava et enfin le train pour Piešťany, à 20km de mon lieu de résidence pour les deux prochaines semaines : le château slovaque de Tematίn.
À Tematίn, notre groupe de huit bénévoles avait pour mission de restaurer une voûte en maçonnerie traditionnelle. Réalisation des cintres, choix des pierres, mélange du mortier et placement des pierres ont été notre quotidien. Bien que la chaleur soit compliquée, le paysage autour de ce château accessible uniquement par une marche de 5km rendait cela plus facile à vivre -évidement, pour les bénévoles la voiture était utilisable. Elle nous a amené, et permettait à nos encadrants de revenir chaque matin avec de la nourriture et de l’eau. Le séjour n’était pas que du chantier : la vie commune comptait pour beaucoup. Cuisine et instants jeux de société ont ponctué nos soirées.



À la fin des deux semaines, tristes de se quitter, nous sommes retournés à Bratislava, chacun vers son prochain chantier ou sa maison. Pour moi, c’était vers celui de Niederzwönitz, en Allemagne. Ce qui signifiait prendre un bus vers Dresde, une courte nuit dans une auberge de jeunesse et puis un autre bus vers Chemnitz, pour prendre l’équivalent d’un TER vers le village.


À Niederzwönitz, il s’est agit d’un travail d’entretien plus que de restauration au Musée Technique du Moulin à Papier, mais l’entretien compte finalement pour beaucoup dans le patrimoine. Nettoyage des canaux, vernis pour la roue à eau et prise de données photogrammétriques sont ce qui nous a occupé. Dans ce petit village, notre présence était un événement : trois journaux et une station de télévision sont venus nous interviewer. Lorsque les habitants sont aussi contents de nous voir, cela ne peut que donner du sens à nos actions.
