À travers le dessin, le reflet de l’autre

par Anne Flambard — automne 2022

Impliquée à toutes les étapes d’un projet visant à soutenir le travail d’une association, j’ai pu participer à insuffler un souffle créatif à partir de ce que l’école d’architecture m’a permis d’approfondir au fil des années.

Une salle de classe au Vietnam – association A.V.E.
Désirer

Il y a maintenant six mois, j’ai eu envie de m’investir dans un nouveau projet. Un projet qui puisse m’animer et qui puisse se dérouler dans un autre champ que celui de l’architecture. À ces deux envies s’ajoutait un désir de consacrer du temps pour prendre soin de ceux qui en ont plus besoin. J’ai grandi dans une famille où le bénévolat a toute sa place. Depuis toujours, je vois mes proches consacrer du temps à une association nommée A.V.E. De loin, j’observais leurs actions, jusqu’à l’année dernière où j’ai décidé de parrainer moi aussi ces enfants, ce fut un premier pas. Le second est celui que vous découvrirez au fil de cet écrit.

Soutenir 

Fondée en 1997, A.V.E, c’est à dire Aide au Vietnam et à l’Enfance, aide les enfants défavorisés du Vietnam à se dessiner un avenir plus prometteur. A.V.E leur permet de briser le cercle de pauvreté dans lequel ils se trouvent en leur donnant accès à l’éducation mais également aux soins médicaux. L’association a commencé par parrainer 10 enfants, aujourd’hui il y en 945. Les nombreuses actions menées par A.V.E sont possibles grâce aux parrainages mais également grâce aux projets qui permettent de récolter de l’argent. C’est ainsi que commence mon engagement au sein de cette association, par la création d’une action qui puisse permettre de récolter des fonds.

Créer

Le projet que j’ai imaginé se joint à une action en cours et permet de la poursuivre. Cette dernière intitulée « Mille dessins » a permis de créer un lien entre les enfants du Vietnam et ceux d’une école en France. 1000 enfants en France ont dessiné un dessin. 1000 enfants au Vietnam ont dessiné le leur. Chacun de ces dessins ont été envoyés à l’autre bout du monde, là où la vie est si différente mais où l’enfant a toujours des rêves. J’avais envie de pouvoir insuffler à ce projet ce que l’école d’architecture m’a permis d’approfondir au fil des années, un souffle créatif, une imagination sans limite. La première étape de cette action est de créer et proposer deux designs conçus à partir de ces dessins. Les possibilités sont infinies, la création d’un pattern, la fusion de deux dessins, un collage, une superposition.

S’offrir 

L’étape suivante vise à ouvrir ce projet à un plus large public à travers les réseaux sociaux. Chacun sera invité à élire le design qu’il préfère. À l’issu de cette campagne de vote, un graphisme sera élu et viendra orner un tote bag, un objet devenu un indispensable. Ce dernier devra être le reflet du lien qui s’est tissé entre les enfants de deux continents différents, l’esquisse d’un monde où chacun peut être solidaire. Ces tote bags seront ensuite vendus au profit de l’association. Évidemment ce projet induit de nombreuses préoccupations, la gestion de la partie financée, la communication, la production.

Prendre vie

Il est évident que cette action est un projet qui s’installe dans la durée puisque chaque étape prend du temps. C’est lors d’un conseil d’administration que j’ai pu proposer mon idée qui a ensuite été validée par les membres. C’est donc avec beaucoup de joie qu’a débuté cette nouvelle aventure. Il est précieux de voir qu’un désir peut prendre vie, peut s’exprimer à travers un objet concret. Il est beau de voir que la création dans son sens le plus large peut participer, d’une façon ou d’une autre, à aider son prochain..