Apprendre à représenter : mon engagement au CVE

par Eliott Jolain – printemps 2025

Du flou des sigles à la construction collective, mon engagement au Conseil de Vie Étudiante (CVE) m’a appris à représenter, à écouter, à décider. Une école dans l’école, où se forment les convictions autant que les compétences.

Quand je suis arrivé en Licence 1, je ne savais pas vraiment ce qu’était le CVE. En tant que délégué de promotion, je me suis retrouvé, un peu par hasard, à assister à ma première réunion. J’y ai découvert un univers rempli d’acronymes, d’enjeux institutionnels, de termes qui m’échappaient…Rien de très clair au départ. Mais à force d’écoute, de participation, de doutes et de remise en question, j’ai appris à décoder ces discussions et à y prendre part.

CVE, groupe 2023 – © photographie de l’auteur

Quand je suis arrivé en Licence 1, je ne savais pas vraiment ce qu’était le CVE. En tant que délégué de promotion, je me suis retrouvé, un peu par hasard, à assister à ma première réunion. J’y ai découvert un univers rempli d’acronymes, d’enjeux institutionnels, de termes qui m’échappaient, etc. Rien de très clair au départ. Mais à force d’écoute, de participation, de doutes et de remise en question, j’ai appris à décoder ces discussions et à y prendre part.

Petit à petit, en m’impliquant dans différentes commissions : comité suivi de santé et pédagogie, commission orientation, sélection des étudiants internationaux, attribution des vœux Erasmus, tirage au sort des options ou encore financement de projets par la CVEC, j’ai découvert l’école sous un autre angle. Une école où les choix pédagogiques, organisationnels, humains, sont débattus, défendus et peuvent être portés par les étudiant·e·s. Une école où notre parole peut peser, si elle est construite collectivement..

Pour aller plus loin, en participant aux réunions du CPS-formations, d’abord en tant que suppléant, puis titulaire et enfin vice-président étudiant, j’ai pu mesurer l’ampleur des enjeux : refonte des maquettes pédagogiques, évolution du règlement des études, calendrier pédagogique, sélection Parcoursup, anonymisation des examens, tec. Des dossiers souvent complexes, où il ne s’agissait pas seulement de “siéger” à l’instance, mais de la faire vivre, d’écouter, de convaincre, de construire des propositions solides, de prendre position de manière claire.

Cet engagement m’a ainsi appris à écrire, à m’exprimer à l’oral, à argumenter, à trier l’essentiel. Il m’a aussi appris à travailler en collectif, à dialoguer avec des personnes très différentes, à tenir une parole et à faire preuve de constance. J’y ai développé une rigueur nouvelle, une capacité à organiser et à prioriser.

Mais cet engagement en tant que représentant pose aussi des questions de fonds, sur lesquelles nous doutons assez fréquemment. Qui représentons-nous ? Comment être légitimes, dans une école où peu d’étudiant·e·s s’impliquent dans ces espaces ? Quelles formes inventer pour mieux faire circuler la parole, pour que ces instances ne soient pas des bulles déconnectées du quotidien des étudiant·e·s ?
Aujourd’hui, je peux dire que cet engagement m’a permis d’acquérir des compétences, donné des outils, une posture, une vision plus claire de ce qu’est une école nationale supérieure, intégrant les étudiant·e·s dans ces instances les plus hautes, permettant ainsi de créer une réelle école participative et attentive.

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