Redonner ce qui m’a été offert

Étant arrivé à l’école après ma participation en tant que lycéen au projet Divers[c]ités mis en place par l’Association Régionale de Diffusion et de Promotion de l’Architecture (Ardepa), je me suis assez rapidement porté bénévole auprès de cette même association pour, dans un certain sens, redonner ce qui m’a été offert, l’opportunité de m’ouvrir aux mondes de l’architecture et intégrer une école d’architecture.
Durant l’ensemble de mon cycle de Licence au sein de l’ensa Nantes j’ai pu intervenir ponctuellement au sein de lycées de filières générales, technologiques et professionnelles dans le cadre des missions de l’Ardepa, sensibiliser et informer le plus grand nombre, ici au niveau scolaire, sur les mondes de l’architecture, du paysagisme et de l’urbanisme.

Dans la suite de cet engagement bénévole et arrivant en Master j’ai saisi l’opportunité de l’UET Engagement pour poursuivre ces premières missions et continuer celles-ci auprès de différents lycées partenaires de toute la région.
J’ai pu notamment accompagner, avec Léo Badiali, des lycéen·nes du lycée Jean Perrin, à Rezé, sur un projet de conception et réalisation de mobilier urbain, projet qui s’est déroulé sur l’ensemble d’une année scolaire.

Petit aparté à propos de Léo Badiali, précédemment cité et que j’ai pu fréquemment suivre, il est aujourd’hui à la codirection de l’Ardepa. Arrivé en 2015-2016 par un stage dans les mondes de l’architecture nécessaire dans le cursus Master à l’ensa Nantes, il a mis en place, avec ses collègues, le projet Divers[c]ités et a continué son implication au sein de l’association au-delà de ce stage pour installer un suivi et pérenniser le projet au travers des semestres, puis années, suivantes.

Le point culminant de ma collaboration avec l’Ardepa peut se formaliser par la mise en place, dans la suite de cet UET, d’un contrat de moniteur pour encadrer un groupe de lycéen·nes de la région lors de l’organisation du stage Divers[c]ités 2022. Ces dernier·ères ont été amené à penser et produire un projet, semblable à ceux de Licence 1, sur un transect prédéfini au travers de la ville de Nantes. Mon rôle, au milieu de ce qui se rapproche d’un projet court d’une semaine, était de me positionner en tant que ressource auprès d’elleux, de leur montrer le champ des possibles et de les accompagner dans la représentation de leur projet et la préparation à une grande présentation de ce projet face à un jury d’invité·es .

Avec un peu de recul et six mois hors de l’ensa Nantes mon regard face à cet investissement est plus que satisfaisant. Au-delà de la simple validation d’ECTS pour mon Master cet engagement m’a permis de me confirmer certains intérêts personnels, comme pour la communication, la pédagogie, etc.
En plus de cela ce travail m’a permis de faire, un peu, écho à l’engagement d’ancien·ne s étudiant·es de l’ensa Nantes qui ont donné de leur temps pour me laisser la porte ouverte à des études qui me paraissaient inaccessibles au vu de mon profil de lycéen faisant un Bac Techno STI2D spécialité ITEC, bien loin des pratiques architecturales et bien plus proches de la mécanique et de l’ingénierie.
Après cet investissement auprès de l’Ardepa, je garde inscrite l’envie de continuer à communiquer et échanger avec diverses personnes, hors des mondes de l’architecture, pour faire que notre univers, celui de l’architecture, de l’urbanisme et du paysagisme, ne soit plus élitiste mais bien accessible à tous·tes.